Je suis né en 1958, je vis et travaille à Arras. Depuis 1995, j’utilise la photographie et le multimédia dans le cadre de mon travail artistique sur la narration et la scénarisation des images fixes. Mes derniers travaux photographiques s’articulent autour de la théâtralisation du banal, et de la fiction.
Martial Rossignol is born in 1958. He lives and works in Arras, France. After studies in economics and in multimedia, he became professor. Since 1995, he has became photographer. His artistic work is about photographic fictions. One of his favorites work is to show how people play roles, invent others lives than theirs
Martial Rossignol 06.70.94.31.71
martial.rossignol@gmail.com
124 rue d'Amiens, 62000 Arras, France
Ma démarche
Mon travail relève plus de la littérature que de la photographie. Je propose des fictions photographiques en créant des univers singuliers. La fiction est un vaste espace de liberté qui permet de faire le grand écart avec le réel, d'égarer volontairement loin des apparentes solutions, et de se perdre délibérément hors d'un réel pré-balisé. Mes photographies ont toutes les apparences du théâtre du vrai et du réel. Dans mes fictions photographiques, les images n'ont pas d'origine repérable, pas d'histoire définie, pas d'avenir programmé. L'oeil et l'esprit s'y perdent en imaginant des scénarios ou en restant perplexe. Chaque photographique est une proposition, un arrêt sur image dont on ne sait rien, livrée sans commentaire. Elle est une énigme insoluble qui incite au décodage, à l'interprétation en toute subjectivité, en suppositions multiples. Ce qui m'intéresse c'est la résistance que cette image construite offre aux regardeur et le sens qu'il tente de lui attribuer : cette interaction entre les photographies et le regardeur donne tout son sens à mes installations : ce n'est pas moi qui m'expose, mais c'est bien vous qui vous exposez. Je considère la photographie comme un dispositif d'interaction entre une image photographique et un regardeur. Une image est un signe très particulier que l'on peut interpréter, mais qu'on ne peut lire. Le langage que parle l'image ventriloque est celui de son regardeur qui s'engage par sa lecture dans sa propre analyse. Maintenant, à vous de voir !
“My work is not only based on photography but also on literature. My aim is to make the audience discover photographic fictions by creating original universes. Fiction can be seen as a large space of freedom allowing us to keep our distance from reality, to get deliberately far from outward answers as well as to get lost out of a pre-limited real world. My photographs all appear as showing some actual and genuine stage. In my photographic fictions, the pictures have no origin which can be tracked down, no pre-determined stories, no planned future. The eye and the mind get lost into their depth by creating some possible scenarios or by raising questions. Each photograph is an actual perspective, a snapshot we know nothing about, with no caption. It is an insolvable mystery triggerring some sort of deciphering, some utterly subjective reading, with various hypotheses. What I am interested in is the resistance offered to the eye of the onlookers by the created picture and the meaning they try to discover in it. A picture is a very particular sign which can be interpreted but which cannot be truly deciphered. The language which is used through the speaking image is that of its onlookers who get involved in their own analyses when watching it.”